Revendication
Manifestations, opposition, pétitions, protestation, annulation, revendication… Pour un peu, on plaindrait le gouvernement : les Français sont vraiment ingouvernables. Accusations permanentes, jérémiades continuelles, victimisation transformée en corpus idéologique. La résistance au changement sous le signe du “toujours plus” est telle que ceux qui veulent réformer sont taxés d’esclavagisme au service du capitalisme barbare par des syndicats qui n’existent que par leur pouvoir de nuisance ; paralyser le pays est leur seul talent. Les boucs émissaires en ont marre mais hélas ! ils se taisent. Chefs d’entreprise soutiers de l’économie, cochons de payants de la dilapidation de fonds publics qu’ils alimentent sans mot dire ; travailleurs indépendants, libéraux qui gagnent euxmêmes leur vie ; salariés heureux et qui aiment leur boîte ; représentants patronaux qui n’osent plus s’exprimer de peur d’être l’étendard repoussoir des réformes. Des patrons en récession, en dépression, qui n’osent plus recruter, dépenser, investir, qui courbent l’échine en attendant le prochain impôt, la prochaine taxe qui compensera la pseudo-baisse des charges. Réveillez-vous ! Et les médias “pousse au crime” de se gargariser avec avidité de l’ampleur de la manif ou de la pétition, attendant avec gourmandise l’opportunité de la une sur la reculade du gouvernement. Mais qui arrivera à réformer ce pays ? Les Juppé, Le Maire, Fillon, Copé, Bayrou… leur programme ? C’est le discours de la méthode qu’il nous faut. Que feront-ils face aux mêmes fauteurs de troubles, irresponsables au point de mettre les jeunes dans la rue ? Vite ! que la mobilisation change de camp.